« Personne n’attire un millionnaire blanc comme une femme noire mince avec une mauvaise perruque », a déclaré l’utilisatrice TikTok @damnafricawhathappened. Ce commentaire a déclenché le hashtag viral « hard wig, soft life » sur TikTok. Issu d’une observation initiale selon laquelle les femmes noires portant de mauvaises perruques attirent souvent des hommes blancs fortunés, au niveau des PDG. Bien qu’il s’agisse initialement d’une blague, cette tendance met en évidence un contraste frappant dans l’esthétique des femmes noires riches et minces par rapport à leurs homologues.
Il est indéniable que le choix de coiffure des femmes noires est porteur de nombreuses significations, mais comment les gens portent-ils des jugements sur les cheveux ? Shelby Ivey Christie, historienne américaine de la mode et du costume, suggère que le débat actuel sur les mauvaises perruques porte moins sur les cheveux que spécifiquement sur :
- La façon dont les gens exploitent le contexte social.
- La façon dont les gens interprètent ce contexte social.
L’étude des icônes de la mode et de la beauté, la façon dont les gens comprennent certains choix esthétiques et la façon dont les gens choisissent l’esthétique et, par défaut, leurs significations est appelée sémiotique de la mode. À l’ère des perruques en dentelle, des micro-tresses, des extensions adhésives, Ivey note en outre que ces femmes signalent qu’une mauvaise perruque pourrait mettre en évidence leur séparation de la communauté des femmes noires. Comprendre la politique de vos cheveux est difficile et complexe. Comprendre la perception qu’a un groupe de vos cheveux est encore plus difficile.
Au-delà des États-Unis, différents contextes socioculturels suggèrent que les perruques synthétiques sont plus acceptables. Ma première pensée concernait l’interaction de la démographie de chaque pays et ensuite, la façon dont cette démographie éclaire les normes de beauté. J’imagine que les pays ayant une histoire de métissage ont une norme de beauté différente de celle d’un pays ayant une population relativement homogène. Bien que j’aie essayé d’en savoir plus sur les facteurs qui façonnent les normes de beauté, j’ai réalisé que les gens ont des perceptions différentes selon l’endroit où je vis dans le monde. Bien que je n’aie jamais été en mesure de comprendre pleinement pourquoi l’accueil général de mon style est meilleur à Londres ou à Accra qu’aux États-Unis, je comprends que les communautés existantes et leur exposition à la mondialisation influencent leur ouverture d’esprit. Cependant, la politique intra-groupe et extra-groupe décrite précédemment s’applique globalement en fonction de l’interprétation de la communauté.
Outre la communauté, les normes de beauté, l’utilisatrice Tik Tok @YaYa note que le fait de choisir délibérément de porter une mauvaise perruque est un signal de désinvolture. Elle note : « Elle sort juste pour vivre sa vie et être bruyante, agitée et vue. Les hommes qui ont des ressources veulent une femme belle, heureuse et aimante à leurs côtés. » L’archétype d’une femme noire confiante et glamour, dont la personnalité transcende certains de ses choix esthétiques, est attrayant. Il y a une essence selon laquelle peut-être que tous les choix de beauté ne sont pas préjudiciables.
Qui aurait cru que TikTok, de tous les endroits, explorerait la sémiotique de la mode et des choix de beauté ? Je n’aurais jamais prévu cela, mais les différentes réponses, des observations aux sketchs, mettent en évidence le rôle de la beauté et son interprétation dans la société.